lundi 22 octobre 2012

Torero de Michel ZOOM (CERVERA) mis en boite par Jean-Paul BOCAJ

TORERO
Texte de MICHEL ZOOM (Michel CERVERA)
Sculpture de Jean-Paul BOCAJ
Le texte est imprimé sur des banderolles (6 x 46 cm) de papier redoré à la main. Il est enroulé en spirale à l'intérieur d'une boite en fer verni (8 cm de haut, 6,5 de diamètre) tapissée sur sa face intérieure de peau de taureau tanée avec ses poils.
L'extérieur porte une sculpture peinte de Jean-Paul BOCAJ associant des seins de femme et une tête de taureau.
La numérotation, et la signature du peintre sont peints sur la boite.
La boite porte la date de 1993, et l'achevé d'imprimer est du 1 janvier 1994. 

Le tirage est de 25 exemplaires.
TORERO de Michel ZOOM mis en boite par Jean-Paul BOCAJ
Remarquez le couvercle peint laissant dépasser les poils du cuir rembourrant l'intérieur de la boite. Et, malheureusement, l'afeitado a limé la corne d'un des Miura!


Michel ZOOM (mort trop tôt) est le frère aîné du peintre André CERVERA. Né à Sète, il a été, dès l'origine, lié a Robert Combas et Hervé Di Rosa, ses contemporains. Il écrit pour et sur eux pendant des années (Cf : le livre DIROSPORNO, avec Hervé Di Rosa). Il devient ainsi un des critiques reconnus de la presse languedocienne, et chronique nombre d'expositions dans des revues spécialisées.
Le livre, projeté lors d'une exposition qui regroupait, lors de la Feria de Vic-Fezensac à la Pentecôte 1993, André Cervera, Isabelle Marsala, Jean-Paul Bocaj, Karen Thomas et Patricia Biascamano, doit sa forme à un lot de boites de peinture récupéré par Jean-Paul BOCAJ.

En hommage à ce lieu de conception, le texte se lie à la tauromachie, mais la déborde de partout.

Boite à TORERO, par Jean-Paul BOCAJ pour Michel ZOOM

Pour  une fois, c'est la mise en boite qui a déterminé la mise en forme du texte. Peintre-sculpteur  et écrivain ont travaillé simultanément, l'éditeur a ensuite suivi - et accentué - le mouvement.
Comment mettre un texte dans une boite ronde, sinon en l'enroulant? Et comment enrouler du papier sinon en le traitant en banderoles?
Je laisse imaginer à ceux qui ont une imprimante - tout le monde a une imprimante, mais l'imagination? - comment on peut imprimer des flamèches de papier de 46 cm sur 6 !! Il m'a fallu inventer un système compliqué d'impression à l'envers, en miroir pour garder des marges superbes. 
Une fois imprimée, chaque feuille était peinte au verso en doré : je crois qu'il n'existe pas de papier doré sur ses deux faces. C'était assez joli, ces lamelles d'or suspendues pour sécher sur la terrasse, ça contenait un petit peu d'Andalousie... 
Pour les relier entre elles (je n'ose plus ici employer le mot "relier" tout court), j'ai dévalisé un photographe de ses bobines -vides- de pellicule 6 x 6. Un peu de cire à cacheter, et basta ! 


Flammèche dorée

C'était facile à rentrer dans son logis, ce serpentin doré, mais beaucoup moins facile à ressortir. Le rebord d'une boite est meurtrier pour du papier élevé en plein champ bibliophilique.
La douceur vint sous la forme d'une peau de vache (officiellement de taureau) qui de descente de lit, se trouva promue au rang de trouvaille artistique. Protégé dans ce nid douillet, le "livre" pouvait entrer et sortir dans heurt.


Dire que le livre a fait un tabac est peu dire.

Sculpture de JEAN-PAUL BOCAJ

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