Pièce de théâtre de L'ESCOUTAIRE (François DEZEUZE).
Quatre dessins réhaussés par François DEZEUZE (petit-fils)
La
pièce, créée en 1900 met en scène une réunion d'amis de la bouteille et
de la philosophie dans un mazet des environs de Montpellier.
Sur papier japon Iiaxuan extra léger.
Couverture
en carrelages de faïence verte, terre vernissée, tels qu'on les
fabrique depuis des siècles à Saint-Jean-de-Fos (Hérault)
Format à l'italienne 18 x 12 cm.
Tirage : 30 exemplaires
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Lou Grand opera de Las Sidoulas de(s) François DEZEUZE |
Qui peut le plus peut le moins. Comme tous les proverbes de la sagesse populaire, son contraire est vrai (c'est à ça qu'on reconnaît la sagesse). Il était une fois une imprimante qui raffolait des gros papiers. Mais quand on lui en présentait des minces et des délicats, elle se froissait et froissait aussi le papier.
Mon papier Liaxuan affichait 22 g/m2 à la balance. Alors, pour l'imprimer, je devais, feuille à feuille, l'arrimer solidement à une banale feuille de papier machine A4. C'était assez difficile.
Alors pourquoi choisir un tel papier?
C'est que Lou Grand opera de Las Sidoulas,
comme toute l'oeuvre de François DEZEUZE (L'Escoutaïre) essaye de
rassembler des contraires. Les personnages sont une bande de machos
lourdingues qui se biturent le dimanche dans un mazet de la banlieue
montpelliéraine. Mais ils ont aussi la légèreté des philosophies
profondes.
Il fallait que le livre évoque d'emblée ces
contradictions. Un moyen efficace : opposer et réunir la "couverture" et
le corps du livre. Nous avons vu que le papier était souple et mince,
il fallait des plats de reliure durs et épais, peut-être un peu
rugueux?
Comme dans tout ça, il y a
quelques hectolitres de vins qui circulent, je me suis dit que les
carreaux de faïence qui tapissaient l'intérieur des cuves des vignerons
d'ici ou le rebord des éviers seraient parfaits. Ils ont une face lisse
et brillante, l'autre assez brûte pour tenir aux murs. Leur format,
inchangé depuis un ou deux siècles, a donné celui du livre. Je les ai
fait fabriquer spécialement à Saint-Jean-de-Fos : deux trous de reliure
pour le premier plat, quatre trous pour le plat inférieur :
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Couverture du Grand Opera de las Sidoulas en céramique de Saint-Jean-de-Fos |
François DEZEUZE, le petit-fils de l'auteur,
a accepté
d'illustrer le texte. Avec, a priori, une réserve : il n'était pas sûr
de pouvoir "bien" le lire, mais il se ferait aider pour cela par son
père, le peintre Georges Dezeuze. En fait, ce fut beaucoup plus facile
que ce qu'il pensait, l'occitan de L'Escoutaïre étant d'une simplicité
remarquable.
Il a réalisé 5 dessins qui ont été ensuite réhaussés de couleurs, avec, bien sûr des variantes selon les exemplaires.
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Lou Grand operà de las Sidoulas de François Dezeuze (L'Escoutaïre) illustré par François Dezeuze |
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François DEZEUZE |
Une dernière anecdote : les violets ou lie de vin qui forment le fond de certains dessins sont en fait réalisés avec du vin de Faugères. Il vaut donc mieux tenir ces illustrations à l'abri de la lumière, ces fonds ayant, au jour, tendance à virer au brun.
L'achevé de faire porte la date du 7 décembre 1996.
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